Impôts locaux : la taxe foncière sous les projecteurs
- Christophe LAUNAY

- 25 sept.
- 2 min de lecture
Avec une nouvelle hausse de 8 % en 2024, la taxe foncière à Ploërmel atteint +24 % en cinq ans. Ce fardeau pèse lourdement sur les ménages, mais aussi sur les entreprises locales déjà fragilisées. La majorité défend ses choix, mais Christophe Launay propose une voie plus juste et partagée.
Une fiscalité en hausse pour financer les projets municipaux
Depuis 2020, la taxe foncière à Ploërmel a été augmentée à quatre reprises. Cette année, elle progresse encore de 8 %. Le maire justifie ces décisions par la nécessité de financer des projets d’envergure, comme la rénovation de deux écoles et la transformation complète du centre-ville, pour un coût avoisinant les 25 millions d’euros.
Ces investissements sont présentés comme indispensables pour l’avenir de la ville. Christophe Launay dénonce "une accumulation de dépenses mal maîtrisées" et "une pression fiscale croissante qui pèse autant sur les foyers que sur les entreprises locales".

La vision de Christophe : efficacité, équilibre et participation
Pour Christophe Launay et son équipe, cette stratégie traduit une gouvernance déséquilibrée, déconnectée du quotidien des habitants. « On ne peut pas faire peser sur les foyers une augmentation aussi rapide des impôts sans véritable dialogue. » Il pointe du doigt un isolement dans les choix de la municipalité : « À Pontivy, la hausse est contenue à 2,25 %, et ailleurs, comme à Auray, Saint-Avé ou Guidel, elle se limite à la revalorisation nationale de 1,7 %. Ploërmel fait donc figure d’exception, et non de norme. »
Il dénonce également un discours municipal incomplet : la suppression de la taxe d’habitation a été compensée à l’euro près par l’État, via un transfert de fiscalité et des dotations. Les communes n’ont donc pas perdu de recettes. Les hausses de la taxe foncière relèvent d’un choix local, non d’une nécessité. Christophe plaide pour une gestion plus sobre, avec des projets publics évalués selon leur utilité concrète pour les habitants.
Stopper l’escalade fiscale, construire une fiscalité équitable
Il est nécessaire de proposer un cap différent pour Ploërmel :
Revoir les priorités budgétaires : cibler les dépenses utiles et réduire les projets surdimensionnés.
Renforcer la transparence et la communication : publier des bilans budgétaires clairs, accessibles à tous.
Diversifier les financements en favorisant des partenariats publics-privés pour alléger la charge fiscale.
Conclusion : vers un choix de société
La question fiscale dépasse le simple chiffre de la taxe foncière. Elle pose un choix fondamental : quel modèle de ville voulons-nous ? Une gouvernance partagée, équilibrée et transparente ? Ou la poursuite de hausses décidées sans concertation ? En 2026, les Ploërmelais auront l’occasion de trancher.







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