Centre-ville de Ploërmel : la réalité contredit les discours
- Christophe LAUNAY

- 13 nov.
- 2 min de lecture
Alors que la municipalité vante l’attractivité du centre-ville, les habitants constatent une tout autre réalité : commerces fermés, rues désertes, perte d’identité. Christophe Launay et son équipe de campagne proposent des mesures concrètes pour redonner vie au cœur de Ploërmel.

Une attractivité de façade
Dans le bulletin municipal d’août 2025, le maire Patrick Le Diffon se félicite d’un centre-ville « remarquablement attractif ». Pourtant, sur le terrain, la situation est tout autre. Les vitrines se vident, les flux piétons s’amenuisent et les commerçants peinent à retrouver leur clientèle depuis le lancement du programme Ploërmel 2035.
Les aménagements récents, jugés trop minéraux et peu accueillants, n’ont pas convaincu. Sans stationnement, sans animation et sans vision d’ensemble, le cœur de ville perd peu à peu son âme.
« Il faut passer des discours aux actes »
Pour Christophe Launay, candidat aux prochaines élections municipales, la communication ne peut plus masquer la réalité : « Le dynamisme d’un centre-ville ne se proclame pas dans un édito. Il se construit par des actes », rappelle-t-il. L’élu pointe l’absence de stratégie municipale sur les implantations commerciales : « On laisse s’installer des activités sans cohérence, souvent au détriment des besoins réels des habitants. » Selon lui, la municipalité doit reprendre la main sur la planification et travailler étroitement avec les chambres consulaires et les commerçants locaux.
Des leviers concrets pour redonner vie au centre-ville
Mieux maîtriser les implantations. Les ouvertures de commerces se font sans vision globale, entraînant redondances et déséquilibres. Il faut planifier les usages des locaux disponibles, cibler les manques (alimentation, artisanat, culture…) et accompagner les projets qui répondent réellement aux besoins des habitants. Une planification concertée redonnerait une identité claire et vivante au centre-ville.
Utiliser le droit de préemption. La commune peut agir directement sur la nature des commerces qui s’installent. En exerçant son droit de préemption, elle éviterait l’implantation d’activités fermées au public ou de franchises standardisées, au profit de commerces de proximité et de jeunes entrepreneurs. Un levier simple pour préserver la diversité et freiner la spéculation sur les loyers.
Créer une foncière pour des loyers justes. Le coût des loyers reste un obstacle majeur. Une foncière commerciale locale, publique ou en partenariat, permettrait de racheter ou gérer des locaux stratégiques, puis de les louer à prix accessibles. Ce dispositif, déjà efficace dans plusieurs villes moyennes, soutiendrait la mixité commerciale et redonnerait à la commune un véritable pouvoir d’action.
Instaurer une taxe sur les friches commerciales. Trop de pas-de-porte restent vides à cause de loyers irréalistes. La taxe sur les friches commerciales inciterait les propriétaires à relouer leurs locaux à un tarif raisonnable. Loin d’être punitive, elle encouragerait la remise sur le marché des vitrines fermées et contribuerait à ramener de la vie dans les rues du centre.
Agir maintenant pour l’avenir
Le constat est clair : sans changement de cap, le centre-ville de Ploërmel continuera de se vider.
Mais la solution existe : une stratégie concertée, ambitieuse et réaliste. Ces quatre leviers, s’ils sont mis en œuvre, peuvent transformer le centre-ville en un espace vivant, accueillant et équilibré.
Il est temps de rendre au cœur de Ploërmel son âme, son identité et sa vitalité.







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